Trésor : « Oublier que tu as un match, ne pas se réveiller, c’est difficile à comprendre, et c’est dans ce secteur qu’on a eu des difficultés »

Reprenant GOLD FM, nos collègues de CFAGirondins.fr partagent les propos de Marius Trésor, hier soir sur la radio des Girondins, concernant les chances de maintien de la réserve bordelaise, dernière de sa poule de CFA à l’entame du sprint final de la saison :

« Il ne reste plus que deux matchs à Bordeaux et quatre à l’extérieur. C’est compliqué. On est dans une situation où les garçons ont du mal à réagir. Quand je vois la victoire contre Fontenay, dès qu’ils ont réduit le score, on s’est retrouvés en difficulté. A Cholet, lors du dernier match, j’avais fait le déplacement avec le groupe, ça a été compliqué parce que malgré les consignes qu’avaient données Patrick Battiston et Sébastien Bannier aux gamins, ils ont été bien incapables de les appliquer et ils se sont fait pendre dès la huitième minute, où tu es mené 1-0. Et on sait que cette équipe-là, dès qu’elle prend un but, elle pique du nez. Elle en prend ensuite un deuxième, tu es mené 2-0, on continue sur le banc à leur dire de laisser très peu d’espace à cette équipe, mais impossible.

Le jeune Verdon, malheureusement pour nous, qui était un peu le pilier de la défense, contre Fontenay il avait été très présent, mais il se blesse. En plus on a Jean Ambrose qui devait faire le déplacement, mais on l’attend toujours, parce qu’il n’est pas venu. Ce sont des attitudes à ne pas avoir, surtout quand tu as côtoyé l’équipe première. Oublier que tu as un match, ne pas se réveiller, c’est difficile à comprendre. C’est dans ce secteur qu’on a eu des difficultés. Le discours de Patrick Battiston à la mi-temps a été sévère avec les garçons. En deuxième mi-temps, on n’a vu pratiquement qu’une équipe sur le terrain : Bordeaux. Cholet n’a traversé le milieu de terrain que deux-trois fois mais ils ont marqué encore. Nous, malgré les occasions qu’on a eues, impossible de mettre un ballon au fond. A partir de là, c’est difficile de gagner des matchs (…) Tu sens que tu n’as pas un garçon, pour l’instant, capable de faire basculer un match en ta faveur.

(…) Un défenseur comme Jules Koundé fait 1m78, mais Fabio Cannavaro il faisait combien… ? Et il a été ballon d’or. Au départ, on nous a dit ‘Frédéric Guilbert, il ne peut pas jouer dans l’axe parce qu’il n’est pas assez grand’ et à l’arrivée, on a essayé une fois et depuis il y est resté. (…) On me dit ‘non le gamin ne peut pas jouer à cette place parce qu’il n’est pas assez grand’, alors que tu as des grands qui sont incapables de sauter… Mais Koundé c’est un garçon qui a un bon timing dans le jeu défensif, qui voit bien, qui va vite. Il a un énorme potentiel, dans les duels, il est présent. C’est un défenseur d’avenir, je pense qu’on le verra assez tôt. »