El-Arabi : « Si des clubs comme Sainté ou Bordeaux m’avaient appelé, j’aurais signé direct »

Toujours à Grenade (actuel 17ème de la Liga), dont il est devenu le meilleur buteur de l’histoire, l’ancien attaquant de Caen, Youssef El-Arabi (29 ans), a accordé un entretien à So Foot. Revenant sur son éclosion, sa carrière en Espagne et sa saison en Arabie Saoudite, l’international marocain a réaffirmé qu’une venue à Bordeaux aurait pu se faire, ou au moins le tenter.

« Je vais te dire les choses : c’est vraiment très usant de jouer le maintien, aussi bien mentalement que physiquement. En plus, on est dans un club qui appartient à la famille Pozzo, de l’Udinese, et on pensait qu’ils allaient monter une grosse équipe pour cette année, mais voilà… on joue encore le maintien, et c’est vrai que c’est usant. Mais bon, on va faire le maximum pour se sauver le plus rapidement possible.

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(…) J’ai été un peu critiqué au début, quand je suis parti en Arabie Saoudite. La vérité, c’est que je sortais d’une belle saison en L1 et je pensais que j’allais avoir l’opportunité de signer dans un grand club en France. Ma priorité, c’était vraiment de rester en Ligue 1, mais à part une sollicitation de l’OM ; ils voulaient attendre de savoir si Lucho allait quitter le club ou non, et comme il n’est pas parti, ça ne s’est pas fait ; je n’ai jamais reçu d’offre concrète. Il y a bien eu le club du Genoa qui est venu aux nouvelles, j’ai visité les installations, mais ça ne m’a pas intéressé. Après, j’ai reçu une première offre d’Arabie saoudite que j’ai refusée direct parce que le mercato venait à peine d’ouvrir. Finalement il n’y a rien eu, j’ai fait la reprise avec Caen, mais dans ma tête, je ne voulais pas refaire une saison de plus là-bas, je pensais que l’heure était venue pour moi de partir. C’est là que Al-Hilal est revenu à la charge avec une offre qu’il était difficile de refuser.

(…) Tu sais, quand tu sors d’une très belle saison en Ligue 1, que tu finis 3ème meilleur buteur du championnat et que tu vois que tu n’as aucune offre concrète qui arrive, tu te poses forcément des questions. Qu’est-ce que j’ai manqué ? Qu’est-ce qu’il fallait que je fasse de plus ? Si des clubs comme Sainté ou Bordeaux m’avaient appelé, j’aurais signé direct. J’étais un peu dégoûté. Je me dis « Mais oh, tu finis 3ème meilleur buteur de L1 en jouant dans une équipe qui a été relégable presque toute la saison et il n’y a rien derrière… ». En plus, Caen ne demandait pas énormément. 7/8 millions, c’est le prix qu’a payé Al-Hilal, mais je pense qui si un club français avait lâché 5 millions, ils m’auraient laissé partir. »