Riolo n’a pas oublié le « contrat » de Gillhaus sur Tigana en 88

Il en avait déjà parlé au moment de dire « Adieu Lescure » l’année dernière, il en a reparlé hier, au hasard d’une conversation sur la Ligue des Champions et le jeu plus dur des années 70-80. Daniel Riolo, qui décidément aime bien plus les Girondins qu’on ne le pense, a remis au goût du jour la confrontation Bordeaux – Eindhoven de 1988, en quart de finale de la Coupe des Clubs Champions (1-1, 0-0 et qualification des Néerlandais), revenant sur un « fait de jeu » bien précis.

« A l’époque, les cartons rouges ne se donnaient pas comme aujourd’hui. Cette semaine, j’ai lu une longue interview de Carlos Bianchi (ancien grand buteur argentin du championnat de France, devenu ensuite entraîneur NDLR), qui disait qu’à son époque il n’y avait pas souvent faute, qu’il fallait se faire savater 3 ou 4 fois pour que le défenseur ait un jaune et qu’on ne voyait jamais le rouge. Et encore, il disait ça juste pour l’Europe ! En Amérique du Sud c’était vraiment pire. La différence, c’est que maintenant tout est filmé sous tous les angles. Les jeunes qui nous écoutent doivent bien savoir que les attaquants actuels ont une liberté pour mettre des beaux buts et dribbler. Et puisqu’on parlait du PSV Eindhoven tout à l’heure, souvenez-vous de quand c’était une très grande équipe et qu’ils gagnent la Ligue des Champions, en 88. En quart de finale, ils sortent Bordeaux et il y a clairement eu un « contrat » sur Jean Tigana. Hans Gillhaus le pète en deux. Il était venu juste pour ça, pour blesser Tigana, et il est remplacé après. Ca n’existe plus aujourd’hui. Face à la presse, ils ont reconnu ensuite que c’était prévu comme ça : Tigana était le mec le plus dangereux en face, ils devaient le faire sortir. Au final, le PSV gagne la compétition en ne faisant que des matches nuls à partir des quarts et remportent la finale aux tirs au but contre le Benfica. C’était Gus Hiddink l’entraîneur. »

Pour les plus curieux et/ou passionnés, cette grande rencontre du passé est à voir ci-dessous en vidéo. Elle est aussi racontée ICI par le site OldSchoolPanini.