Gillot : « Les deux meilleures équipes du championnat chinois peuvent être dans les 5 premiers de Ligue 1 »

Entraineur du Shanghai Shenhua pendant une saison, l’ancien coach des Girondins, Francis Gillot, est passé sur RMC ce soir, dans le cadre d’un débat sur le football chinois, à l’heure où les clubs de ce pays, grâce à des droits TV qui ont explosé ces derniers mois, commencent à acheter des joueurs réputés en Europe.

« Ce n’est pas si pourri qu’on le dit, on s’aperçoit qu’il y a de très bonnes équipes, dont le champion d’Asie en titre qui a battu des clubs australiens ou japonais pour en arriver là. Les deux meilleures équipes du championnat chinois peuvent être dans les 5 premiers de Ligue 1 à mon humble avis, et 3-4 autres formations peuvent être entre la 10 et la et 15ème. Ensuite, c’est moins bon et ça se vaut à peu près. Le petit bémol que je mettrais au potentiel de la Chine, c’est la formation, mais s’ils s’y mettent vraiment, avec l’achat de grands joueurs étrangers pour booster chaque club, ils peuvent vite devenir très forts. Après, le souci, dans un pays où la natalité est faible, c’est que les familles incitent les enfants à privilégier les études plutôt que le sport.

(…) Niveau affluence, il y a de très belles moyennes à 40-50 voire 60 000 personnes parfois, les gens aiment le foot, surtout les attaquants et les dribbleurs. Et, je le redis, le niveau d’ensemble est assez bon. J’ai vu des petites équipes avec certains joueurs étrangers peu connus pour lesquels je me suis demandé pourquoi ils n’étaient pas passés en Europe avant. Sportivement, je me suis régalé, il sont vraiment à l’écoute, respectueux, disciplinés et motivés pour jouer et progresser. Je serai bien resté, mais je suis parti de moi-même car j’ai eu un problème familial. Donc attention, y compris pour les grands joueurs, à ne pas y aller en claquettes car sinon ils ne joueront pas. Il ne faut pas croire.

(…) Je regarde tous les matches de L1. Pour Bordeaux je vais pas être orignal… Derrière Paris, de la 2ème à la 10ème place, tout le monde peut finir européen. Ce sera serré jusqu’au bout. »