Sagnol : « Si on veut tous voir des équipes flamboyantes, je conseille aux observateurs de déménager et d’aller en Angleterre »

Retranscrivant des extraits de la conférence de presse de ce jour de Willy Sagnol, le site de L’Equipe partage les mots de l’entraîneur bordelais avant le déplacement de son équipe à Angers dimanche (18ème journée de L1).

« Nicolas Maurice-Belay (genou) sera peut-être de retour, Adam Ounas (béquille à une cuisse) certainement. Lamine Sané et Henri Saivet sont suspendus. On a encore pas mal d’absents, mais on a vu jeudi contre le Rubin Kazan (2-2) qu’on avait certains jeunes qui pouvaient élever leur niveau de jeu et montrer des choses intéressantes. Ils seront donc accueillis avec plaisir. Par ailleurs, Jean Ambrose (défenseur central de 22 ans, qui n’était pas sur la feuille de match contre Kazan et qui n’a jamais joué avec les pros) s’est entraîné avec nous vendredi matin et sera dans le groupe à Angers.

(…) Angers, c’est efficace, un gros bloc défensif, une équipe qui défend ensemble et qui pose problème à des formations telles que le PSG. Angers ne marque pas beaucoup, mais prend encore moins de buts ! On a des difficultés sur coups de pied arrêtés, eux marquent beaucoup de cette manière, alors on va peut-être essayer de mettre Vada (jeune milieu argentin de 19 ans qui a fait ses débuts avec Bordeaux contre Kazan) sur les épaules de Plasil pour marquer N’Doye ! (rires).

(…) Qui dit que Bordeaux est déprimant à voir jouer ? Les supporters ont le droit de montrer leur déception, leur mécontentement, leur colère, ça montre qu’ils sont attachés au club. Après, les observateurs, les analystes ne doivent pas oublier qu’on est aussi la 2 meilleure équipe de L1 à domicile (à égalité de points avec Saint-Étienne, 17) et la 6ème ou 7ème meilleure attaque. Donc ça veut dire qu’il y a 13 équipes plus chiantes que nous à voir jouer, c’est ça ? (rires) C’est quoi une équipe triste à voir jouer ? Une équipe qui ne marque pas, qui ne gagne pas ? Je ne vais pas dire qu’on a un jeu flamboyant, loin de là, mais tout dépend de ce qu’on veut voir et de ce qu’on attend. Si on veut tous voir des équipes flamboyantes, je conseille aux observateurs de déménager et d’aller en Angleterre. Mais avec 150 millions d’euros de budget minimum, c’est un peu plus facile de faire du spectacle. »