Giresse : « Pourquoi ne pas mettre la France favorite de l’Euro ? »

Juste avant Grzegorz Krychowiak, c’est donc Alain Giresse qui était l’invité de l’émission « Luis Attaque », ce soir sur RMC. L’ex légende girondine, ambassadeur de la ville de Bordeaux pour l’Euro 2016, s’est souvenu, avec son ancien coéquipier en Bleu Luis Fernandez, des bons moments vécus sur le terrain avec le maillot tricolore. Il a aussi fait le parallèle avec l’équipe de France actuelle et a, pour la énième fois, dû rappeler que venir jouer un rôle au sein des Girondins ne l’intéressait pas.

« En 84, aller chercher la coupe était l’objectif dès le début. C’était une belle conclusion pour nous. On devait déjà atteindre la finale, après notre demi finale de Coupe du Monde en 82 et celle de la génération d’avant, en 58. Il fallait ensuite la gagner, et on l‘a fait. Le premier souvenir que j’ai c’est ça, celui d’offrir à la France son premier grand trophée international. Je me souviens aussi de la façon dont on a mené les choses pour gagner. On avait bien appris en 78 , au Mondial argentin, puis bonifié ça en 82, et ça s’est conclu en 84. A domicile. On devait se servir de cette maturité pour avoir confiance, on était tous conscient de ça, on s’est mobilisé pour accomplir notre mission, pour nous et pour les supporters. Et on a fait ce qu’il fallait. C’est une grande fierté.

(…) Pourquoi ne pas mettre la France en favorite ? Jouer à la maison, ça donne déjà un avantage pour aborder la compétition, car ce n’est pas un poids négatif ou une pression, au contraire. Il faut assumer le fait que les adversaires mettent ça en avant et se déchargeant, eux, sur le fait que la France soit favorite car évoluant devant son public. D’un côté, c’est tant mieux, car ça crée une attente, un engouement. Alors allons-y, ne nous posons pas de questions, il y a un très beau défi à relever !

(…) Écoute Luis, je suis dans un cas de figure qui est celui d’un local. Je représente la ville de Bordeaux pour cet Euro, mais je ne veux jamais revenir aux Girondins. Ça a été le cas par le passé, mais avec le recul, au fil du temps, j’ai totalement intégré le fait de ne pas pouvoir accepter d’écorner les bons moments vécus comme joueur en risquant d’en subir de mauvais comme entraîneur ou autre. Je suis très fier d’être l’ambassadeur footballistique de la ville, et les Girondins restent mon club à vie, on le sait tous, je l’ai assez prouvé et continue encore de le faire. C’est très bien comme ça. »