Carrasso : « On ne peut pas donner tort aux supporters, mais on aura besoin de tout le monde, eux y compris, et Je sais qu’ils seront là »

Bien que l’un de ses arrêts (assez inutile vu le score final…) lors de Bordeaux – Caen (1-4) soit, encore, nommé dans le top 5 des parades de la dernière journée de Ligue 1 établi par L’Equipe, Cédric Carrasso n’avait, forcément, pas le sourire durant sa conférence de presse.

Avant la rencontre de ce mercredi soir à Bastia (16ème journée de Ligue 1), le gardien des Girondins de Bordeaux, dont les propos sont relayés, à nouveau, par L’Equipe, est alarmé par la situation du FCGB, 14ème du championnat.

« Il fait mal ce match de Caen. On peut perdre des matches, mais pas de cette façon-là. On a manqué d’investissement et de don de soi, je ne parle même pas de combativité. Même si tu es fatigué, émoussé, si ça devient difficile d’enchaîner les matches comme en ce moment, tu ne peux pas perdre le don de soi. Moi, je ne suis pas le meilleur gardien du monde, mais j’ai toujours donné au club. Si je suis « solvable » auprès des gens du club et des supporters, c’est pour ça. J’aimerais que les gars s’en rendent compte. Voir le public quitter le stade, ça marque et ça prouve des choses. Si tu as un tel effet de masse, si ça concerne autant de gens et pas trois ou quatre, c’est que la raison est valable. On a ce qu’on mérite. On ne peut pas donner tort aux supporters, mais on aura besoin de tout le monde, eux y compris, et je sais qu’ils seront là.

(…) Dimanche, j’ai pris quatre buts mais pas un « vrai but » : des renvois, la barre qui me repousse le ballon dessus… Avec un meilleur état d’esprit, on n’en prend peut-être qu’un, mais pas quatre. Il n’y a pas 50 solutions : soit on se dit « y’a Carrass’ on est tranquille, ça va aller », soit on se dit qu’il faut suivre la frappe et tout arracher. Mentalement, il nous manque ce truc de faire l’effort, comme à Nice (1-6) ou contre Caen. Ça en devient dangereux et surtout grave pour la suite de la saison. Il va falloir s’accrocher jusqu’à la trêve. Je ne suis pas du genre à penser  au maintien, je pense qu’on a une réelle possibilité de jouer autre chose. On a des carences mentales, dans la gestion des matches, mais on a toujours espoir et envie que ça change, on veut tout mettre en œuvre pour que ça change, moi le premier. A Bastia, le don de soi sera essentiel, c’est le match de l’année où il en faut. On n’a pas le temps de réfléchir. »