Jussiê : « Peut-être que c’est le fameux confort bordelais »

Au-delà de ses réactions suite aux attentats de Paris, l’attaquant bordelais Jussiê a été assez bavard durant son entretien sur GOLD FM. Retrouvez ci-dessous nos retranscriptions de quelques uns de ses propos principaux :

« Seuls les résultats feront oublier la mauvaise période du début de saison. On sait qu’on a vécu des moments difficiles et subi beaucoup de choses, mais on a fait le dos rond pendant un certain moment, on a beaucoup parlé, discuté, et je pense qu’on a appris des choses qui vont nous servir pour la suite. On a déjà changé l’état d’esprit, la victoire contre Monaco nous a permis de travailler sereinement pendant la trêve. Je pense qu’on va rester dans cette continuité au niveau de l’état d’esprit parce qu’on a souffert et que ça nous a appris pas mal de choses. Dans une saison il y a des hauts et des bas, et on espère que les bas sont déjà passés pour nous. Si le nouveau management du coach marche, ce sera un Bordeaux nouveau, oui. Après, ce sont des détails à régler, on est tous là pour essayer de trouver la bonne formule afin que ça marche, surtout le coach. Il y a eu des petits changements, avec nos discussions d’avant, qu’on avait demandés. Lui nous a accordé ça, et aujourd’hui, on voit qu’il y a une petite différence… mais on ne sait pas vraiment si c’est ça qui a fait bouger les choses. Enfin, bon, tant que ça marche pour la suite de la saison…

(…) Bien sûr que la venue des supporters à l’aéroport après la défaite à Ajaccio a aidé encore plus à une prise de conscience. On était pourtant déjà conscient d’avoir touché le fond avant la venue des supporters, vraiment, même si on n’y arrivait pas. Contre Ajaccio, c’était vraiment la goutte d’eau qui a fait déborder le vase… Le fait que les supporters viennent et qu’il y ait cette pression envers nous, c’était important. C’était un mal pour un bien, un point positif qu’ils soient là pour nous soutenir. Même si des fois on peut ne pas comprendre les gestes et même les chants (rires).  Mais c’est important pour nous parce que ça nous motive, ça nous met une certaine pression. Ça a marché à Sion et contre Monaco, on va continuer avec cet esprit là. Mais maintenant on espère qu’ils seront plus là pour nous supporter, dans le bon sens du terme cette fois, afin d’enchaîner les bons résultats.

(…) Je ne sais pas ce qu’il s’est passé en octobre. Si on savait, on n’aurait pas attendu jusqu’à après Ajaccio pour réagir et mettre en place de nouvelles choses. A mon avis, chacun faisait les choses à sa façon, mais c’est un sport collectif que nous jouons, et donc ça n’a pas marché, forcément. Après Ajaccio, on s’est réveillé, on a vu qu’on ne pouvait pas aller plus bas que ça. Pour moi, chacun essayait de faire à sa sauce, et ça ne marchait pas. On est revenu aux bases après les discussions du vestiaire, chacun s’est regardé dans la glace, et on a commencé à rejouer comme une vraie équipe en faisant de meilleurs matches, comme en fin de saison dernière et au tout début de celle-ci. Entre temps, on croyait que c’était trop facile et alors chacun a essayé de faire les choses à sa manière. Peut-être que c’est le fameux confort bordelais, mais je pense surtout qu’on croyait que sur le terrain c’était trop facile. Que tout marchait bien… C’est humain aussi de se relâcher, mais ça a été le piège et nous sommes tombés dedans. (…) Le club de Bordeaux ne mérite pas d’être là, mais nous, l’équipe actuelle, si. Il faut se le dire en face, car on n’est pas 13ème pour rien. On connait quand même nos capacités et on sait qu’on peut faire mieux, en imposant une façon de jouer, comme contre Monaco. Il est important de savoir prendre des points, même un à l’extérieur, en étant intelligent. J’ai envie de rester optimiste car nous, les joueurs, voulons gagner à nouveau, faire plaisir aux supporters. Comme avant… »