Riolo : « Je commence presque à avoir du mal à cerner les problèmes »

« Les dirigeants de Ligue 1, principaux responsables du faible niveau actuel de notre championnat ? ». C’était l’un des débats de l’After Foot (RMC) hier soir. Forcément, durant ce débat sur l’ensemble de la L1, où à peu près tout le monde en a pris pour son grade, Bordeaux n’a pas été épargné, notamment par Daniel Riolo.

« Je déteste qu’on fasse ça, rentrer dans de grandes comparaisons, (…) mais je trouve que dans le rugby on va plus vite dans les réflexions, qu’on dit plus facilement les choses qu’on pense car il y a moins de corporatisme, mais différentes chapelles. Là, en ce moment, ça ne va pas, mais on dit les choses, on essaye d’avancer, on donne une moins mauvaise image du sport. (…) Je me demande si, tout simplement, les dirigeants de rugby ne sont pas d’une autre dimension intellectuelle, d’une autre épaisseur, que ceux du foot, que je trouve assez mauvais, sauf la bonne exception Aulas à Lyon… On peut les prendre un par un, comme on l’a souvent fait, il y a beaucoup de petits barons un peu largués. Aulas, on le met en avant, mais il est seul ! Seydoux (Lille) a lâché prise, Sadran (Toulouse) ne fait rien, à Bordeaux c’est une cata… Saint-Étienne, ça bosse bien, mais… (Il ne termine pas sa phrase, coupé par l’animateur Gilbert Brisbois, qui relance le débat NDLR)

(…) Le pire, c’est qu’il y a quand même eu des tentatives de changements, au niveau des entraîneurs. Quand Sagnol il arrive à Bordeaux, on se dit qu’il vient avec la culture du Bayern, qu’il va faire quelque chose avec tout ce qu’il a appris là-bas. Que dalle ! Pareil pour Montanier à Rennes, qui arrive après avoir fait de bonnes choses en Espagne. Je commence presque à avoir du mal à cerner les problèmes… J’attendais un renouvellement des entraîneurs, il a eu lieu, et on a mis de côté un tas de mecs, mais ça ne bouge pas. »