De Blasiis : « Gernot Rohr avait voulu que tous les joueurs soient là à la causerie d’avant Bordeaux – Milan »

Né et formé à Bordeaux, le milieu défensif Jean-Yves de Blasiis était un tout jeune professionnel en 1996. Invité de l’émission de Girondins TV « Cordon Bleu Marine » (vidéo ci-dessous), mettant en valeur la culture et la gastronomie de la région bordelaise, celui qui a aussi joué à Caen, au Red Star, à Istres et à Norwich (Angeterre) a tout de même pu parler un peu de… football. Entre les découvertes culinaires et une jolie virée sur le bassin d’Arcachon, De Blasiis s’est notamment souvenu de la façon dont il a vécu le fameux Bordeaux – Milan AC de 1996.

« Je suis né à Bordeaux, toute ma famille y est installée. Donc pour moi, le Bassin, comme pour tout bon vrai Bordelais qui se respecte, un peu chauvin et démago (rires), ça évoque des souvenirs. On y était venu avec Gernot Rohr, dès la formation, pour travailler. Mais ça se méritait… Même si on avait surtout pu y découvrir un cadre magnifique. (…) Je suis arrivé aux Girondins à 14 ans, après un cursus très classique de sport-études, dans la catégorie qu’on appelait les cadets nationaux.J’ai continué jusqu’à devenir pro et à fréquenter une génération avec Zidane, Dugarry, Lizarazu, Witschge, Dogon etc… J’ai eu la chance de vivre l’épopée jusqu’en finale de Coupe UEFA contre le Bayern Munich. Pour moi qui suis très respectueux des anciens, l’histoire des Girondins c’est surtout les années 80, l’ère Claude Bez, le doublé de 87, la génération des Giresse, Lacombe, Girard, Tigana, Dropsy, mais c’est vrai qu’en 96 on a  écrit une belle page de cette histoire.

Je ne vais pas être très original, mais le 1/4 de finale retour contre Milan, c’est le souvenir le plus mémorable ! On avait perdu 2-0 à l’aller, les Italiens nous prenaient de haut, et on gagne 3-0 à Lescure. On va dire que Bordeaux la ville endormie s’était réveillée. Tout le monde était debout, la communion était totale. On n’y croyait pas. Moi, je n’étais pas dans le groupe, mais Gernot Rohr avait voulu que tous les joueurs soient là à la causerie d’avant match. Ce qui m’avait marqué, le souvenir que j’en garde, c’est l’intensité du discours, les regards des joueurs… Il y avait de l’électricité dans l’air, on sentait tous que quelque chose allait se passer, qu’un truc allait arriver… C’était vraiment marquant et ça a été très beau à vivre. »