JLT révèle le budget du club, le salaire moyen d’un joueur et parle de la hausse des recettes billetterie

Dans un entretien accordé à Objectif Aquitaine – La Tribune, le président des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Triaud, se montre, chose rare dans le football, très transparent – plus que la dernière fois en tout cas – sur les explications économiques liées au FCGB.

« Avec 65 M€, nous avons le 7ème budget du championnat. Avec, par exemple, un quart de finale de Ligue des Champions, on était monté à 105 M€, à travers notamment les droits de la Ligue Champions qui sont monstrueux. Les pourcentages de droit TV sont déterminants en fonction du classement. Si on finit 7ème comme on le prévoit assez prudemment, les droits TV représentent 50 % de notre budget. Les partenaires représentent, eux, 10 à 20 % de notre budget. Au niveau régional, nous avons 700 sponsors, 15 % de partenaires locaux sont issus du vin, ce qui représente, sur le montant total de 10 M€, 1,5 M€ pour la viticulture. La masse salariale représente 65 % du budget, 15 à 20 % pour les salariés « ordinaires ». Il y a 125 salariés hors sportifs, 250 en comptant les joueurs et le centre de formation, soit 55 M€ en tout. Le revenu moyen d’un joueur est de 70.000 € par mois, ce qui est raisonnable en France.
(…) Ce qui peut devenir important, c’est la recette billetterie, qui a longtemps représenté 6 à 7 % de notre budget, et qui se trouve aujourd’hui à 10/12 % grâce à l’augmentation de la fréquentation. Évidemment on ne fait pas 42.000 places à chaque fois. A configuration égale, mais avec des résultats sportifs moyens contre des clubs pas très sexys, on fait 5.000 spectateurs de plus par rapport à l’an dernier. On est un peu en-dessous mais quand Paris et Marseille vont venir, on va faire exploser les compteurs. En période estivale, le tour préliminaire de la Ligue Europa contre le club chypriote de Lanarca a attiré 32.000 spectateurs. Bien sûr, il y avait l’attrait du stade du stade aussi : confortable, beau, esthétique. Les abonnements, déjà compris dans la billetterie, soit 12.000 abonnés (9.000 abonnements individuels plus tous les abonnements entreprises), sont en progression. Mais c’est éminemment lié au recrutement des joueurs et au classement. Après, si vous recrutez un grand joueur, vous faites augmenter les abonnements, certes, mais pas assez pour le payer : donc c’est pour ça qu’on n’en fait pas venir. »