« Alain Giresse en état de grâce, ça valait vraiment le détour »

Quelques semaines après son top 100 des joueurs emblématiques de la Ligue 1 de ce début du XXIème siècle (avec pas mal d’éléments passés par Bordeaux), le site d’Eurosport se relance dans un classement : celui des 60 bons coups des clubs français en Coupe d’Europe. En attendant les suivantes, à venir lors des prochaines étapes de ce classement progressif, notre club du FC Girondins de Bordeaux compte, pour l’instant, une citation.

« 44ème place – BORDEAUX / HADJUK SPLIT : Gigi le magicien

Compétition : Coupe de l’UEFA
Date : 3 novembre 1982
Tour : 16ème de finale retour
Résultat : 4-0

Le contexte : c’est la première Coupe d’Europe de l’ère Claude Bez. Au 1er tour, Bordeaux a retourné à Lescure une situation compromise contre Carl Zeiss Iena (défaite 3-1 à l’aller, victoire 3-0 au retour). En 16ème, la tâche des joueurs d’Aimé Jacquet s’annonce plus complexe encore. A Split, ils ont bu la tasse : 4-1.

Le match : Hajduk Split, c’est vraiment le meilleur ami des clubs français. En 1975, le club yougoslave avait plongé à Geoffroy-Guichard après avoir gagné 4-1 à l’aller. 7 ans plus tard, il va leur arriver exactement la même mésaventure contre Bordeaux. Encore un avantage 4-1 obtenu chez eux, puis le trou noir. Et contrairement à l’ASSE, Bordeaux n’aura pas besoin de la prolongation. A la pause, les Girondins mènent déjà 2-0 sur des buts de Gernot Rohr et Alain Giresse. Le but de la qualification est signé Jean-Christophe Thouvenel à la 53ème minute, avec la très aimable complicité de Zoran Simovic. Le gardien de Split commet une monumentale bévue sur la frappe pourtant assez anodine du défenseur bordelais. Hajduk ne s’en relèvera pas et encaissera même un 4ème but.

Le héros : Alain Giresse. 1982, c’est vraiment la grande année de « Gigi ». Après une étincelante Coupe du monde en Espagne, il va marcher sur l’eau et sur la défense de Split en signant un doublé. Son deuxième but, le 4ème des Girondins, est un véritable chef d’œuvre. Ballon récupéré, petit slalom et une merveille de lob à l’entrée des 18 mètres. Du grand art. Giresse finira troisième du classement du Ballon d’Or cette année-là.

Pourquoi c’est marquant : les années 80 seront particulièrement glorieuses pour les Girondins de Bordeaux. Or cette folle soirée de novembre 1982 marque le début de l’épopée européenne des Girondins et, encore à ce jour, une de leurs plus mémorables victoires. Puis Giresse en état de grâce, ça valait vraiment le détour. »