« Les barrières, on ne sait plus quoi en dire »

Pour leur premier grand match de Coupe d’Europe dans leur nouveau stade, demain soir contre Liverpool, à guichets fermés (ou presque) et avec un dispositif de sécurité renforcé, notamment du fait de la venue de plus de 2 000 Anglais, les Girondins de Bordeaux et leurs supporters espèrent qu’il n’y aura pas de problèmes dans les tribunes, surtout avec les fragiles barrières du virage sud.

En effet, après les incidents lors du match inaugural contre Montpellier en mai et face à Nantes fin août, la société exploitante « Stade Bordeaux Atlantique », qui vient de changer de dirigeant, a plus que jamais la pression pour tenir ses engagements. Pression venant à la fois de la part du FCGB et de la ville de Bordeaux, via son maire Alain Juppé.

Avec ce lourd contexte en toile de fond, 20 Minutes est allé interroger Florian Brunet, l’un des principaux responsables des Ultramarines, qui exprime encore son inquiétude par rapport à la sécurité des supporters dans la tribune la plus emblématique des Girondins.

« On a eu écho de ce qu’il s’est dit en préfecture et on est satisfait. Mais on ne se sent pas rassuré non plus. Les barrières, on ne sait plus quoi en dire. Dès le départ on l’a dit à SBA, mais finalement, on a plus une salle de cinéma qu’un stade de foot. Tout repose sur les épaules de SBA maintenant. Nous, on a notre conscience, on a alerté dès le début. Évidemment, que l’on s’inquiète pour les gens.

(…) Naturellement, il y a quand même une organisation qui se met en place et les gens ont compris et font plus attention, mais c’est au-delà de ça. Je me fais surtout beaucoup de souci en vue de l’Euro, avec des supporteurs polonais, serbes ou moscovites. Après, ce ne sera plus notre problème, mais si on a déjà peur d’accueillir 1.500 supporteurs nantais, si une barrière s’ouvre au moindre mouvement en tribune, qu’est ce que ça va être en juin ? »