Wilmots : « Nous sommes pratiquement qualifiés »

La possibilité de voir les « Diables rouges » et leur sélectionneur Marc Wilmots (re)venir à Bordeaux l’été prochain pour en faire leur camp de base en vue de l’Euro 2016 est presque une réalité.

Pénible vainqueur à Chypre, 1-0 en fin de match, la sélection belge compte 17 points dans sa poule de qualification, soit 1 de moins que le leader, l’inattendu Pays de Galles, et 4 de plus qu’Israël, 3ème et donc barragiste potentiel. L’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux peut donc se réjouir de cette situation comptable avantageuse, malgré un mauvais match.

« J’ai dit aux joueurs que c’était un des moins bons matches que nous ayons réussi collectivement. On n’a pas fait de pressing haut. On reculait, on n’était pas synchros. Ça ne marchait pas des masses mais, malgré tout, on a mis la pression d’entrée. Et là, on a eu trois, quatre occasions qu’il faut mettre dans ce genre de match. A la mi-temps, on a varié (entré d’Origi à la place de Benteke). On a joué au sol. On pouvait le faire avec Marouane (Fellaini) et Christian (Benteke). On a donc changé et on a mis de la vitesse (Origi). Puis Dries (Mertens) est entré. On a évolué plus haut. J’ai demandé aux joueurs de serrer les lignes.

Où était le problème ? On a dépensé pas mal d’énergie contre la Bosnie (3-1 ce jeudi). J’ai vu des joueurs très fatigués. Le fait d’enchaîner les deux rencontres en trois jours est une des raisons. Je n’ai pas été impuissant : j’ai procédé à deux changements. Mais les têtes étaient baissées: le physique disait non. Un nul n’aurait pas été catastrophique. Ils ont eu le courage d’aller chercher le 0-1. Ce n’était pas bon collectivement car on a laissé beaucoup trop joué. On ne changera pas de système. Ça fait trois ans qu’on joue comme ça et cela a très bien fonctionné.

Les raisons de notre non match ? Le mauvais replacement et le physique. On va analyser tout ça avec les joueurs lors du prochain rendez-vous (le 10 octobre en Andorre). Pour ne plus commettre les mêmes erreurs. Il y a un an, j’aurais sorti Eden Hazard. Là, il a gagné en assurance et en maturité. Aujourd’hui, il nous sauve et il sauve son match. Il le sait, il ne faut pas lui dire. Il va grandir. Il a été décisif, c’est important car nous sommes pratiquement qualifiés. Il faut savoir ne pas bien jouer et prendre des points quand il faut. La bonne nouvelle, c’est quand même qu’on est pratiquement en France. »